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Paul de Tarse,
ou Christianisme et Juiverie

by Savitri Devi

(Calcutta: Savitri Devi Mukherji, 1958)

S’ il y a un fait qui ne peut manquer de frapper toute personne qui étudie sérieusement l’histoire du Christianisme, c’est l’absence à peu près complète de documents regardant l’homme dont la grande religion internationale porte le nom, à savoir Jésus-Christ. Nous ne savons de lui que ce qui nous en est dit dans les Evangiles, c’est-à-dire pratiquement rien; car ces recueils, si prolixes dans leurs descriptions de faits miraculeux le concernant, ne donnent aucun renseignement sur sa personne et, en particulier, sur ses origines. Oh, nous avons bien, dans l’un des quatre Evangiles canoniques, une longue généalogie remontant de joseph, époux de la mère de Jésus, jusqu’à Adam! Mais je me suis toujours demandée de quel intérêt cela pouvait bien être pour nous, étant donné qu’il nous est d’autre part expressément déclaré que joseph n’a rien à voir avec la naissance de l’ Enfant. Un des nombreux Évangiles “apocryphes”—rejetés par l’ Eglise—attribue la paternité de Jésus à un soldat Romain, distingué pour sa bravoure et surnommé, à cause de cela même, “la Panthère”. Cet Evangile est cité par Heckel dans une de ses études sur le Christianisme des premiers temps. L’acceptation de ce point de vue, toutefois, ne résoudrait pas entièrement la question très importante des origines du Christ, car on ne nous dit pas qui était Marie, sa mère. L’un des Evangiles canoniques nous dit qu’elle était fille de Joachim et d’Anne, alors qu’Anne avait passé l’âge de la maternité; en d’autres mots, elle serait, elle aussi, née miraculeusement—ou serait tout simplement une enfant adoptée par Anne et Joachim dans leur vieillesse—ce qui n’éclaircit pas les choses.

Mais il y a quelquechose de beaucoup plus troublant. On a récemment découvert les annales d’un important couvent de la secte des Esséniens, situé à une trentaine de kilomètres à peine de Jérusalem. Ces annales ont trait à une période s’ étendant du début du premier siècle avant Jésus-Christ à la seconde moitié du premier siècle après lui. Il y est question, déjà soixante-dix ans avant lui, d’un grand Initié ou Maître spirituel—d’un “Maître de Justice”—dont on attendrait un jour le retour. De la carrière extraordinaire de Jésus, de ses guérisons miraculeuses innombrables, de son enseignement pendant trois ans entiers au milieu du peuple de Palestine, de son entrée triomphale à Jérusalem, si brillamment décrite dans les Evangiles canoniques, de son procès et de sa crucifixion (accompagnée, selon les Evangiles canoniques, d’évènements aussi frappants qu’un tremblement de terre, que l’obscurcissement du ciel à trois heures de l’après-midi, et que le fait que le voile du Temple se serait de lui-même déchiré en deux) il n’est pas dit un seul mot dans les parchemins de ces ascètes—hommes éminemment religieuxq, ue de tels évènements auraient dû intéresser. Il semblerait, d’après ces “parchemins de la Mer Morte”,—je recommande à ceux que cela intéresse de lire l’ étude qu’ en a publiée John Allegro, en langue anglaise—ou bien que Jésus n’ait produit aucune impression sur les esprits religieux de son temps aussi avides de sagesse et aussi bien informés que paraissent l’avoir été les ascètes du monastère en question, ou bien... qu’il n’ait simplement jamais existé! Si troublante qu’ elle soit, cette conclusion doit être placée devant le public mondial et en particulier devant le public chrétien, après les récentes découvertes.

En ce qui concerne l’Eglise chrétienne, toutefois, et le Christianisme en tant que phénomène historique, et le rôle qu’il a joué en Occident et dans le monde, la question a beaucoup moins d’importance qu’ elle n’en a l’air. Car même si Jésus a vécu et prêché, ce n’est pas lui le vrai fondateur du Christianisme tel qu’il se présente dans le monde. S’il a vraiment vécu, Jésus était un homme “au-dessus du Temps” dont le royaume—comme il l’a lui-même dit à Pilate, selon les Evangiles,—n’était “pas de ce monde”; dont toute l’activité, tout l’enseignement, tendait à montrer, à ceux que ce monde ne satisfaisait pas, une voie spirituelle par laquelle ils puissent s’en échapper et trouver, dans leur paradis intérieur, dans ce “Royaume de Dieu” qui est en nous, le Dieu “en esprit et en vérité” qu’ils cherchaient sans le connaître. S’il a vécu, Jésus n’a jamais rêvé de fonder une organisation temporelle—et surtout pas une organisation politique ett financière—telle que l’Eglise chrétienne est si vite devenue. La politique ne l’intéressait pas. Et, haï des riches, il était un ennemi si déterminé de toute immixion de l’argent dans les affaires spirituelles que certains Chrétiens ont, à tort ou à raison, vu là-dedans un argument prouvant que, contrairement à l’ enseignement de toutes les Eglises chrétiennes (sauf naturellement celles qui nient absolument sa nature humaine) il n’était pas de sang Juif.1 Le vrai fondateur du Christianisme historique, du Christianisme tel que nous le connaissons en pratique, tel qu’il a joué et joue encore un rôle dans l’histoire de l’Occident et du monde, ce n’est ni Jésus, de qui nous ne savons rien, ni son disciple Pierre, de qui nous savons qu’il était Galiléen, et simple pêcheur de son état, mais Paul de Tarse, de qui nous savons qu’il était Juif cent pour cent, de sang, de formation et de coeur, et, ce qui est plus, Juif lettré et “citoyen romain”, comme tant d’intellectuels Juifs sont aujourd’hui citoyens français, allemands, russes ou américains.

Le Christianisme historique—qui n’est pas du tout une oeuvre “au-dessus du Temps” mais bel et bien une oeuvre “dans le Temps”—est l’oeuvre de Saul appelé Paul, c’est-à dire, l’oeuvre d’un Juif, comme devait l’être le Marxisme deux mille ans plus tard. Examinons la carrière de Paul de Tarse.

Saul, appelé Paul, était un Juif et, ce qui est plus, un Juif orthodoxe en même temps que lettré; un Juif imbu de la conscience de sa race et du rôle de “peuple élu” que celle-ci devait, d’après la promesse de Javeh, jouer dans le monde. Il était élève de Gamaliel, l’un des théologiens Juifs les plus réputés de son temps—théologien de l’Ecole des Pharisiens; celle que, précisément d’après les Evangiles, le Prophète Jésus, que l’Eglise chrétienne devait plus tard élever au rang de Dieu, aurait le plus violemment combattue pour son orgueil, son hypocrisie, son habitude de couper les cheveux en quatre et de faire passer la lettre de la loi juive avant son esprit,—avant, du moins, ce qu’il croyait être son esprit; il n’est pas dit que Saul n’ait pas eu, là-dessus, une idée différente de la sienne. De plus-et ceci est très important-Saul était un Juif lettré et conscient né et élevé hors de Palestine, dans une de ces villes de l’Asie-Mineure romaine qui avait succédé à l’Asie-Mineure héllénistique en en guardant tous les caractères: Tarse, où le grec était la “lingua franca” de tout le monde et où le latin devenait, lui aussi, de plus en plus familier, et où l’on rencontrait des représentants de tous les peuples du Proche Orient. En d’autres termes, c’était déjà un Juif de “ghetto”, possédant, outre une connaissance profonde de sa tradition israélite, une compréhension du monde des “Goyyim”—des nonJuifs—qui devait plus tard lui être très précieuse. Il pensait, sans nul doute, comme tout bon Juif, que le “Goï” n’est là que pour être dominé et exploité par le “peuple élu”, mais il le connaissait infiniment mieux que la plupart de ces Juifs de Palestine du milieu desquels étaient sortis les tout premiers fidèles de la nouvelle secte religieuse de laquelle il était’ destiné, lui, à faire le Christianisme tel que nous le voyons.

Il est dit dans les “Actes des Apôtres’’ qu’il fut d’abord un persécuteur acharné de la nouvelle secte. Les adhérents de celle ci ne méprisaient-ils pas la loi juive, au sens strict du mot? L’homme qu’ils reconnaissaient pour chef, et qu’ils disaient réssuscité d’entre les morts, ce Jésus, que Saul, lui, n’avait jamais vu, n’avait-il pas donné l’exemple de la non-observance du Sabbat, de la négligence des jours de jeûne, et d’autres transgressions fort blâmables des règles de vie dont un Juif ne doit point se départir? On disait même qu’un mystère, qui ne signifiait rien de bon, planait sur l’histoire de sa naissance; qu’il n’était peutêtre pas du tout d’origine juive—qui sait? Comment ne pas persécuter une telle secte, quand on est un Juif orthodoxe, élève du grand Gamaliel? Il fallait préserver du scandale les observateurs de la Loi. Saul, qui avait déjà fait preuve de zèle en étant présent à la lapidation d’Etienne—l’ un des premiers prêcheurs de la dangereuse secte—continua de défendre la Loi a et la tradition juives contre ceux qu’il considérait comme des hérétiques, jusqu’ à ce qu’il comprît enfin qu’ il y avait mieux— beaucoup mieux—à faire, précisément du point de vue Juif. Il le comprit sur le chemin de Damas.

L’histoire telle que la raconte l’Eglise chrétienne veut que ce soit là qu’il ait eu soudain une vision de Jésus—qu’il n’avait, je répète, jamais vu “selon la chair”—et qu’il ait entendu la voix de ce dernier lui disant: “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?”, voix à laquelle il ne put résister. Il aurait, de plus, été aveuglé par une lumière éblouissante et se serait senti jeté à terre. Transporté à Damas—toujours d’après ce même récit des “Actes des Apôtres” —il y aurait rencontré l’un des fidèles de la secte qu’il était venu combattre, homme qui, après lui avoir rendu la vue, lui aurait donné le baptème et l’aurait reçu dans la communauté chrétienne.

Caravaggio, The Conversion of Saint Paul (1600)

Il est superflu de dire que ce récit miraculeux ne peut être accepté tel quel que par ceux qui partagent la foi chrétienne. Il n’a, comme tous les récits de ce genre, aucune valeur historique. Ceux qui, sans idées préconçues, cherchent une explication plausible—vraissernblable; naturelle—de la manière dont les choses se sont passées, ne peuvent s’en contenter. Et l’explication, pour être plausible, doit rendre compte non seulement de la transformation de Saul en Paul,—du défenseur acharné du Judaïsme en fondateur de l’Eglise chrétienne telle que nous la connaissons—mais encore de la nature, du contenu et de la direction de son activité après sa conversion; de la logique interne de sa carrière, autrement dit du lien psychologique plus ou moins conscient entre son passé anti-chrétien et sa grande oeuvre chrétienne. Toute conversion implique un lien entre le passé du converti et le reste de sa vie, une raison profonde, c’est-à-dire une aspiration permanente du converti, que l’acte de conversion satisfait; une volonté, une direction permanente de vie et d’action, dont l’acte de conversion est l’expression et l’instrument.

Or, étant donné tout ce que nous savons de lui et surtout de la suite de sa carrière, il n’y a qu’une volonté profonde fondamentale, inséparable de la personnalité de Paul de Tarse à tous les stages de sa vie, qui puisse fournir l’explication de son “chemin de Damas”, et cette volonté, c’est celle de servir le vieil ideal Juif de domination spirituelle, complément et couronnement de celui de domination économique. Saul, Juif orthodoxe, Juif conscient, qui avait combattu la nouvelle secte en tant qu’elle constituait un danger pour l’orthodoxie juive, ne pouvait renoncer à son orthodoxie et devenir l’ âme et le bras précisément de cette secte si dangereuse, qu’après avoir compris que, remaniée par lui, transformée, adaptée aux exigences du vaste monde des “Goyyim”—des “Gentils” des Evangiles—interprêtée, s’il le fallait, de manière à donner, comme le dira plus tard Nietzsche, “un sens nouveau aux mystères antiques”, elle pouvait devenir pendant des siècles, sinon pour toujours, l’instrument le plus puissant de la domination spirituelle d’Israël; la voie par laquelle se réaliserait, le plus sûrement et de la façon la plus définitive, la “mission” du peuple Juif qui était, selon lui comme selon tout bon Israélite, celle de régner sur les autres peuples, et de les asservir moralement tout en les exploitant économiquement. Et plus l’asservissement moral serait complet, plus l’exploitation économique serait—cela va sans dire—florissante. Ce n’est qu’ à ce prix qu’il valait la peine de répudier la rigidité de la vieille et vénérable Loi. Ou, pour parler un langage plus trivial, la conversion soudaine de Saul le long du chemin de Damas s’explique d’une manière toute naturelle seulement si l’on admet qu’il se serait soudain aperçu des possibilités que le Christianisme naissant lui offrait pour le profit, et la domination morale de son peuple, et qu’il aurait pensé—en un éclair de génie, il faut bien le dire,—: “Que j’ai donc eu la vue courte en persécutant cette secte, au lieu de m’en servir coûte que coûte! Que j’ai donc été sot de m’attacher à des formes—des détails—au lieu de voir l’essentiel: l’interêt du peuple d’Israël, du peuple élu, de notre peuple, à nous Juifs!”

Toute la carrière ultérieure de Paul est une illustration—une preuve, dans la mesure où l’on peut songer à “prouver” des faits de cette nature—de ce revirement génial; de cette victoire du Juif intelligent, homme pratique, diplomate (et qui dit “diplomate” en connection avec des questions religieuses, dit trompeur) sur le Juif lettré orthodoxe, préoccupé surtout de problèmes de pureté rituelle. Du jour de sa conversion, Paul, en effet, s’abandonne à l’ “Esprit”, et va là où 1”`Esprit” lui suggère, ou plutôt lui ordonne, d’aller, et prononce, en toute circonstance, les paroles que l’“Esprit” lui inspire. Or, où 1’“Esprit” lui “ordonnne”-il d’aller? En Palestine, chez les Juifs qui partagent encore les “erreurs” qu’il vient publiquement d’abjurer, et qui sembleraient être les premiers à avoir droit à sa nouvelle révélation? Jamais de la vie! Il s’en garde bien! C’est en Macédoine, ainsi qu’ en Grèce et chez les Grecs d’Asie-Mineure, chez les Galates, et plus tard chez les Romains—en pays Aryen; de toute façon, en pays non-Juif—que le néophyte s’en va prêcher le dogme théologique du péché originel et du salut éternel à travers Jésus crucifié, et le dogme moral de l’ égalité de tous les hommes et de tous les peuples; c’est à Athènes qu’il proclame que Dieu a créé “toutes les nations, tous les peuples d’un seul et même sang” (Acts des Apôtres, Chapître 17, verset 26). De cette négation de la hiérarchie naturelle des races, les Juifs, eux, n’avaient que faire,—eux qui avaient, de tout temps, dans leur conception du monde, renversé cette hiérarchie à leur profit. Mais il était (du point de vue Juif) très utile de la prêcher, de l’imposer aux “Goyyim”; de détruire en eux les valeurs nationales qui avaient, jusqu’alors, fait leur force (ou plutôt, d’en hâter simplement la destruction; car, depuis le quatrième siècle avant Jésus-Christ, elles s’effrittaient déjà, sous l’influence des Juifs “héllénisés” d’Alexandrie). Sans doute Paul prêche-t-il aussi “dans les synagogues”, c’est-à-dire aux Juifs, auxquels il présente la docti ine nouvelle comme l’aboutissement des prophéties et de l’attente messianique; sans doute dit-il à ces fils de son peuple, ainsi qu’aux “craignant Dieu”—aux demi-Juifs, comme Timothée, et aux quarts de Juifs qui abondaient dans les ports de la mer Egée (de même qu’à Rome)—que le Christ crucifié et ressuscité, qu’il announce, n’est autre que le Messie promis. II donne un sens nouveau aux prophéties juives tout comme il donne un sens nouveau aux mystères immémoriaux de la Grèce, de l’Egypte, de la Syrie et de l’Asie-Mineure: un sens qui attribue un rôle unique, une place unique, une importance unique au peuple Juif dans la religion des non-Juifs. Il n’y a, pour lui, que ce moyen en effet d’ assurer à son peuple la domination spirituelle de l’avenir, Son génie—non religieux, mais politique—consiste à l’ avoir çompris.

Mais ce n’est pas seulement sur le plan de la doctrine qu’il peut se montrer d’une souplesse déconcertante:—“Grec avec les Grecs, et Juif avec les Juifs”, comme il le dit lui-même. Il a le sens des nécessités—et des impossibilités—pratiques. Il est-lui, d’abord si orthodoxe—le premier à s’opposer à toute imposition de la loi juive aux convertis chrétiens de race nonjuive. Il insiste—contre Pierre, et le groupe moins conciliant des premiers Chrétiens de Jérusalem—sur le fait qu’un Chrétien d’origine non-juive n’a nullement besoin de la circoncision ni des règles juives concernant la nourriture. Il écrit à ses nouveaux fidèles—demi-Juifs; demi-Grecs; Romains d’origine douteuse; Levantins de tous les ports de la Méditerranée: à tout ce monde sans race, dont il est entrain de faire l’ intermédiaire entre son peuple Juif, immuable dans sa tradition, et le vaste monde à conquérir—qu’il n’existe pas, pour eux, de distinction entre ce qui est “pur” et ce qui est “impur”; qu’il leur est permis de manger n’importe quoi (“tout ce qui se trouve sur le marché”). Il savait que, sans ces concessions, le Christianisme ne pouvait pas espérer conquérir l’ Occident—ni les Juifs espérer conquérir le monde, par l’intermédiaire de l’Occident converti.

Pierre, qui n’était point un Juif de “ghetto”, ne connaissait encore rien des conditions du monde non-Juif, et ne voyait pas les choses du même point: de vue,—pas encore, en tout cas. C’est pour cela qu’il faut voir en Paul le vrai fondateur du Christianisme historique: l’homme qui a fait de l’enseignement purement spirituel du prophète Jésus, la base d’une organisation militante dans le Temps dont le but n’est (n’était déjà, dans la conscience profonde de l’apôtre) que la domination des Juifs sur un monde moralement émasculé et physiquement abâtardi; un monde où l’amour mal compris de “l’homme” conduit tout droit au mélange indiscriminé des races, à la suppression de toute fierté nationale, en un mot, à la dégénérescence de l’homme.

Il est temps que toutes les nations non-juives ouvrent enfin les yeux à cette réalité de deux mille ans; qu’elles en saisissent toute la poignante actualité et qu’elles réagissent en conséquence.

Ecrit à Méadi (près du Caire), le 18 Juin 1957


1 Par exemple, la secte des Monophysites.