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AVANT-PROPOS
Ecrites de 1968 à 1971, à Montbrison, à Athènes, à Ducey (Normandie) et finalement à Delhi, et imprimées à frais d’auteur au milieu des plus grandes difficultés matérielles (avec les délais, les arrêts — la lenteur — inévitables dans de telles conditions), ces pages reflètent l’expérience d’une longue vie dominée par un seul état d’âme — la nostalgie de la Perfection originelle — et consacrée à un seul combat : la lutte contre toutes les formes de décadence. Cette lutte, — dans l’esprit de la Tradition éternelle et par conséquent plus qu’humaine — ne pouvait, à notre époque, que s’identifier à celle qu’a menée, sur une échelle incommensurablement plus vaste, un Homme incommensurablement plus grand (plus près de l’éternel) que moi, sa disciple sincère, mais insignifiante.
Ces pages sont écrites à la gloire de cet Homme, et de l’Ordre dont il fut le Fondateur et l’âme. Elles visent à mettre en évidence que sa doctrine n’exprime rien moins que la Tradition, une et plus qu’humaine, et partant à justifier, au nom de principes inébranlables, — vrais, absolument — tout ce qui s’est fait (ou se refera) en son nom, pourvu que ce soit aussi dans son esprit.
Je les donne aux camarades, mes frères et sœurs de race et de foi, où qu’ils soient, avec l’antique salutation rituelle des fidèles et les deux Paroles aujourd’hui interdites.
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidée, directement ou indirectement à produire ce livre : d’abord mon époux, Sri Asit Krishna Mukherji, dont l’approbation m’a soutenue ; puis Madame Françoise Dior, dont la généreuse hospitalité à Ducey, d’octobre 1970 à mai 1971, m’a permis d’écrire, dans une atmosphère de compréhension et de sympathie, et libre de tout souci matériel, une partie de ces “Souvenirs et réflexions” ; puis Fräulein Marianne Singer qui a rendu possible mon retour aux Indes, pays où, quelle que puisse être la position idéologique des gouvernants,
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